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  • chroniques de livres : romans de mariages et Cassandre

    Tout d'abord un petit détour par cette sélection de romans sur le sujet du mariage : romans sur le mariage . On y trouve la chronique de deux romans intéressants Au secours, il veut m’épouser ! et Une pièce montée

     

    Le Rêve de Cassandre 

    Woody Allen achève ici son triptyque britannique, après le magistral Match Point et le cocasse Scoop. Et disons le sans détour, c’est sa place de bon dernier dans le temps qui rend la comparaison cruelle avec les deux précités. En effet, le rêve de cassandre n’a pas l’intrigue aussi affûtée que celle de Match Point et il n’y a pas l’ombre du début d’un sourire en le visionnant. Un virage très sombre est pris pour de bon ? J’en doute.
    La noirceur des personnages n’a d’égale que celle de l’histoire. Le titre vient du nom du bateau que s’achètent les deux frères qui sont les piliers du film. Ce bateau est la première marche vers un destin cruel et inexorable. L’un veut en mettre plein la vue à sa belle et vise des sphères hors de sa portée, alors qu’il n’est encore qu’un associé du modeste restaurant familial. Le second, garagiste, accumule des dettes à un rythme effréné après une brève période de veine.


    Terry, incarné par Colin Farrel, est le plus fragile de la fratrie, il va peu à peu sombrer dans la dépression, l’alcool et les médicaments. Ewan McGregor, dans la peau de Ian, se change peu à peu en un monstre de cynisme sous des airs de dandy. Le duo se fait de plus en plus ennemi, se fissure, après avoir œuvré pour leur oncle richissime, le requin Howard. Celui-ci, joué par Tom Wilkinson (vu récemment dans Michael Clayton) est une des bonnes trouvailles du casting. Et c’est là le gros point fort du rêve de cassandre. Colin Farrel en tête est parfait. Il démontre, si il y en avait encore besoin, ses impressionnantes capacités à interpréter un homme en proie à ses démons et dont la raison s’effiloche.


    La mécanique du film est impeccable, mais imaginer le même long métrage avec dans le rôle de la femme fatale Scarlett Johanson et non Hayley Atwell, ici présente. Vous auriez alors presque un sous Match Point, tant les deux opus sont parfois semblables. J’ai la dent dure, je le concède.


    La vraie nature des êtres qui se dévoile sous les coups du sort, le goût de l’argent et la famille malmenée sont les trois ingrédients principaux, avec un zeste de critique sociale un peu caricaturale pour faire passer la sauce. Vous obtenez un film mineur du grand Allen, mais certainement pas un navet, loin de là. Il est juste assez peu enthousiasmant. Refaites vous donc Hollywood Ending à la place.