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Mad Max

 

A l'occasion de la ressortie du film de George Miller dans nos salles (le 9 juillet avec des copies nueves), revenons sur le mythe du guerrier de la route.

Si le Death Proof de Tarantino a remis au goût du jour les films de poursuite aka road movie, il faut bien avouer que le genre est quelque peu méconnu du grand public comme du public de geeks d'ailleurs plus enclin à s'extasier devant des films SF ou heroico-conano-fantastico-underground. Lorsque Miller filme un Mel Gibson quasi imberbe et, à l'époque, encore à peu près sobre, le genre appartient aux catacombes de la vhs et les films sur l'asphalte n'émerveille qu'une poignée d'élus dans des cinoches crasseux.

C'est avec cette même crasse que le futur réalisateur de Babe (sic) va, non pas dépoussiérer, mais recouvrir de poussières le genre. Miller choisit de filmer dans les grands espaces australiens, sur des routes qui n'en finissent pas. Il place ses guerriers motorisés dans un futur proche et improbable à la croisée des chemins entre un New York 1997 et un Ken du hokuto . Max appartient à une police musclée qui traque les dangers de la route avec des méthodes quelque peu expéditives.

Le film est trash, cash comme le sont la plupart des sagas 70's et 80's. Mad Max n'a rien à envier moralement et psychologiquement à ce bon vieux Dirty Harry ou à John Rambo. Du premier opus jusqu'au très mauvais numéro 3, Gibson doit parler quatre fois. Miller préfère faire parler les mécaniques des motos ou des intercepteurs, les engins survitaminés de la police.

Mad Max est aussi un film de violence pure et gratuite, un film de vengeance froide comme on ose plus en faire aujourd'hui. Dans un monde chaotique et sans lois, Miller ne cherche pas à amadouer ses personnages, à les étoffer sentimentalement parlant. Max a une femme et un fils mais ils ne sont que prétextes à rendre encore plus abjectes les psycopathes qui déferlent sur les routes, ces Aigles de la Mort qui de chasseurs deviendront peu à peu proies d'un homme avec encore plus de folie au fond de l'oeil.

Mad Max est devenu un genre à lui tout seul et des centaines de films de héros solitaires dans un futur ravagé ont suivi mais je vous renvoie aux prochaines éditions de God of Bouz pour vous en parler

 

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