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Blanche Neige (Mirror Mirror)

Tarsem Singh, qui nous a offert The Cell, The Fall et Immortals, ne s'est révélé pour l'instant pas forcément doué pour construire des histoires mémorables. Cependant, ce réalisateur a un sens de l'image incroyable et fait de chacun des plans de ses films un véritable tableau riche et électrisant. A condition d'aimer ses compositions colorées tout en profondeur de champ, cela va sans dire. Cette fois-ci, il n'a pas failli à sa réputation. Mais l'histoire accompagnant ses quelques miracles visuels m'a paru plus aboutie qu'habituellement.

neige.JPGTout commence par une partie animée gracieuse qui chatouille l’œil agréablement, même si elle aurait pu être encore plus originale, à l'image de celle de l'opération dans The Fall. Vient ensuite le récit normal, une version pas trop éloignée de celle que nous connaissons tous et qui lorgne plus du côté Disney que de celui du trop peu connu (et pourtant très bon) Snow White in the Black Forest.

A noter cependant qu'un contexte social marqué a été ajouté : la méchante belle-mère oppresse le peuple qu'elle surtaxe pour financer ses fêtes et banquets. Du coup, les sept nains deviennent sept voleurs. Nains toujours, même s'ils se perchent sur des échasses pour attaquer leurs victimes (et les dépouiller de tout, même de leurs vêtements).

L'histoire reste donc plutôt sage, même si le scénariste se l'est réappropriée et en a fait quelque chose de différent et de familier à la fois.. Il faut quand même souligner un parti-pris discrètement mais délicieusement féministe (et pour une fois, c'est l'homme qui est objectifié, au point que la reine perd tous ses moyens devant le prince à moitié vêtu)(je pourrais dire qu'on la comprend, mais en fait pas trop, le Ken de ce film m'a paru bien fade).

Je ne me suis pas ennuyée pour ma part, au contraire, mais pendant l'entracte (oui, mon cinéma n'a toujours pas abandonné cette pratique barbare), j'ai entendu mes voisines se plaindre de la lenteur de la chose (en même temps, elles voulaient aller voir le film sur le Marsupilami...). Il est vrai que le réalisateur prend bien le temps de poser son histoire avant de passer à la partie plus animée. Cependant, c'est une chose que j'ai pour ma part appréciée, même si je n'ai pas été transcendée par le récit ou l'humour dont il fait preuve. Le tout est clairement orienté jeunesse, sans malheureusement beaucoup de lecture au second degré ou à un autre niveau.

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